Expression politique

Nous sommes intervenus sur plusieurs points. Délivrande tout d’abord, projet mort-né, qui devait accueillir des professionnels du médical et paramédical, resté vide pendant de longs mois, le bâtiment étant inadapté et trop cher pour attirer les professions médicales. Ce bâtiment va finalement être transformé en crèche intercommunale, ce qui répond à un besoin dont l’ensemble des élu.es se félicitent.

Sur la subvention à la MJC, les élus de la minorité ont trouvé « cocasse » l’augmentation de la subvention, utile pour la survie de l’association, mais qui découle d’un choix politique (suppression de l’action jeunesse et des subventions liées) fait il y a 1 an 1/2 et difficile à assumer, tant sur le plan budgétaire que pour la dynamique de la commune.

Les échanges ont été plus vifs sur les questions d’urbanisme. « La majorité municipale essaye de repeindre en vert les opérations urbanistiques, qui bétonnent des terres agricoles et naturelles, tout en refusant de réduire le rythme de construction, avec des objectifs bien au-delà des prévisions de l’INSEE et des préconisations du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT). Par ailleurs les logements construits sont bien trop chers pour les jeunes et jeunes couples qui souhaiteraient s’installer sur la commune.»

Sur le sport « Nous nous étonnons que rien ne soit prévu sur l’amélioration des conditions de pratique pour les 2 gymnases actuels (froid, humidité…) »

Sur la restauration scolaire : « Cela reste peu ambitieux puisque l’objectif est simplement d’atteindre les objectifs légaux (Egalim, non encore atteint) alors que nous pourrions aller bien au-delà. Nous devrions également avoir un vrai débat sur le reste à charge pour les familles et sur une tarification sociale plus ambitieuse.
La majorité municipale fixe un objectif de reste à charge pour la commune de 40%. Pour quelle raison ?
C’est un choix politique et budgétaire que nous devrions re-discuter et sortir d’un dogmatisme comptable. »

Nous le voyons tous, le système de santé français est malade : malaise à l’hôpital, urgences en souffrance, difficulté pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste… C’est le résultat de dizaines d’années de gestion comptable et de baisse des coûts tant en milieu hospitalier qu’en ambulatoire. Les déserts médicaux sont en pleine expansion.
Servon est aujourd’hui touchée par le phénomène. Après le départ d’un médecin cette année, un autre départ est prévu pour cause de retraite et le dernier médecin ne souhaite pas assumer seul, et on le comprend, cette lourde charge. Ainsi, la SCI du cabinet médical doit être dissoute au 1er octobre prochain laissant notre commune sans aucun médecin pour une population de près de 4000 habitants. C’est évidemment intenable et il y a urgence à agir pour procurer l’offre médicale due à chaque usager.
Nous avons à plusieurs reprises interpellé la majorité municipale sur ce sujet. Malheureusement le discours qui nous est tenu a été à chaque fois abscons, technocratique et renvoyant vers la responsabilité des médecins et de l’ARS pour toute réponse.
Il est indispensable d’avoir une vision à long terme sur ce sujet et de mettre en cohérence l’évolution de la population pour organiser une offre de soins adaptée et pérenne, avec tous les partenaires concernés sur le territoire. Cela n’a pas été mené en temps et en heure et maintenant, le problème est déjà là, alarmant. Face à une majorité municipale sourde à nos alertes, face à l’incapacité de l’autorité de santé à proposer une solution et face à cette urgence vitale, notre inquiétude est forte.
Nous, minorité de Servon considérons que notre commune dispose de nombreux atouts qui devraient lui conférer une attractivité pour de nouveaux praticiens.
Il y a urgence à se saisir de cette question sans tergiverser. Nous espérons que la majorité prendra enfin la mesure de ce problème qui va impacter les habitants dans ce qu’ils ont de plus cher, leur santé.

Le projet dit « Champ marqué » était à l’ordre du jour du conseil municipal du 17 avril. Les élus de la minorité de Servon Ensemble ont rappelé leur opposition à ce projet en détaillant les raisons.

En effet, ce projet anticipe 5500 habitants en 2040 avec 600 nouveaux logements, bien au-delà des préconisations du Pays de Rennes, et de l’INSEE qui anticipent moins de 5000 habitants en 2040 pour répondre à l’accueil de nouveaux habitants.

Ce projet, artificialise 15 hectares de terres naturelles et agricoles, à l’heure où la loi ZAN, l’urgence écologique et les besoins pour l’agriculture locale devraient amener la commune à une sobriété foncière drastique.

Ce projet risque de renforcer les impacts négatifs en termes d’équipements, de déplacements et d’infrastructures en déséquilibrant le territoire : flux mal répartis sur les axes principaux, flux à l’intérieur de la commune avec l’arrivée de centaines de voitures supplémentaires en particulier sur l’axe 4 voies-La bouexière.

Par ailleurs, depuis plus de 10 ans, Servon gagne des habitants mais perd ses commerces et services : fleuriste, coiffeur, crêperie, banque, poste, opticien, auto-école, médecins… ce qui fait de plus en plus de Servon une ville dortoir.

Pourquoi un tel engouement à construire et aller au delà des nécessités ?

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